Cette croix de la fin du XVème siècle a été remontée devant l’église sur un socle moderne. Elle avait été posée jadis sur un énorme roc à peine dégrossi.
Haute de 4,50 m, cette croix se compose de plusieurs morceaux de pierre unis par des goujons de fer.
Le fût proprement dit est octogone et repose sur un pilier carré, dont chaque face s’amortit en ogive trilobée. Trois de ces faces sont frustes ; la quatrième, qui correspond à la face de la croix montrant le Christ, représente en bas-relief, un homme, le sculpteur peut être, debout, vêtu d’une casaque ajustée, tenant de la main droite une petite tête d’homme. Cette pile quadrangulaire ne mesure pas moins de 2 mètres et reçoit la base moulurée du fût.
Le fût est décoré d’un espalier à feuilles de chêne. Le chapiteau octogone supporte une cage, également octogone, ajourée de meneaux et de rosaces flamboyantes. Des frontons triangulaires espercés de trèfles, amortissent les faces de cette cage de pierre, sauf d’un côté, où dans une niche laissée libre, a pris place une statuette de la vierge tenant l’Enfant. Ici le fronton est remplacé par un blason à trois cotices, qui est celui des Mont Justin, détenteurs de la terre de Loray, sous la suzeraineté des Hochberg à la fin du XVème siècle. Un second écusson, fruste, qui surmonte le premier, portait sans doute les armoiries des Hochberg-Neufchâtel, grattées après l’annexion de leurs domaines au Comté de Bourgogne en 1518.
A la hauteur de 3,80 m environ, se dresse la croix proprement dite, dont les croisillons, égaux en dimensions et de section octogonale, sont ornées d’une dentelle de pierre sur leurs arêtes d’axe. Du côté principal de cette croix, il ne reste que le torse mutilé du christ ; Sur le revers, la statue de Saint Michel, ailé et vêtu en homme d’armes, perçant d’une lance le dragon qu’il foule aux pieds, est resté intacte.
Extrait Inventaire Monuments Historiques